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La vraie prognathie canine

Avant-propos : cet article est dicté par certaines abérrations émises par "d’éminents spécialistes" lors d’une régionale d’élevage sur la dentition du berger australien, dont notamment que la seule denture reconnue était celle articulée en ciseaux

Rappel du standard du berger australien en matière de dentition

Mâchoires/dents : Denture complète ; dents fortes et blanches. Articulé en ciseaux ou en tenailles.

Prognathisme inférieur. Prognathisme supérieur dépassant 0,3 cm (1/8 de pouce).

La perte de contact causée par des incisives centrales courtes dans une denture par ailleurs correcte ne sera pas considérée comme prognathisme.

Les dents cassées ou manquantes par accident ne seront pas pénalisées.

 

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LA VRAIE PROGNATHIE CANINE

Dès la fin du 19ème siècle, un des premiers éléments pris en compte pour la sélection raciale canine fut le positionnement des dents les unes par rapport aux autres.

De nos jours, cet examen buccal apparemment facile s’est maintenu tout naturellement sans que personne ne se pose la question de son efficacité réelle, ou même remettre en question la méthode qui consiste à vérifier le rapport de l’articulé au niveau des blocs incisifs.

Les mâchoires sont consitutées de deux formes osseuses qui ont des destinées différentes :

- L’os maxillaire, qui constitue le corps de la mâchoire et qui va évoluer avec l’ensemble du squelette en particulier des os crâniens et qui signe par sa forme et sa position un caractère transmissible des rapports intermaxillaires. La correction des anomalies de ces rapports ne peut se faire que par orthopédie chirurgicale maxillaire.

- L’os alvéolaire qui supporte les dents et englobe dans des alvéoles les racinnes de celles-ci. C’est un os qui évolue avec les dents et qui disparaît avec elles.

Il est très maléable, transformable, adaptable et signe des phénomènes acquis (voussure osseuse en regard d’un kyste, etc.). Il disparaît totalement chez les édentés complets. L’os alvéolaire s’installe dans le couloir dentaire qui se faufille, entre les joues et lèvres d’un côté et langue de l’autre côté et il trouve donc son emplacement au sein d’un équilibre, des sangles musculaires. La correction de ces anomalies se fait très facilement par orthodontie mécanique.

Or la prognathie est un décalage osseux.

On parle donc de :

- Prognathisme inférieur lorsque le bloc incisif inférieur recouvre le bloc incisif supérieur et il y a un décalage de plus de 2mm entre la canine supérieur et la canine inférieure

- Prognathisme supérieur lorsque la position des canine est inversée : le croc supérieur sera devant le croc inférieur.

D’où l’importance de ne pas confondre mauvaise implantation de la denture et le prognathisme, ce qui est susceptible de se produire, dans un sens comme dans l’autre, avec la méthode d’examen actuelle.

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En conclusion : dépister le prognathisme chez le chien en ne regardant qu’au niveau des incisives est une source d’erreurs importantes et de contestations possibles.

Malheureusement l’examen de la dentition lors des confirmations est encore effectué actuellement en regardant le bloc incisives d’où des confusions entre défaut de dentition et prognathisme, avec toutes les conséquences qui en découlent.

L’examen de l’ensemble de la denture est de toute façon nécessaire pour éliminer toutes les possibilités d’erreurs.

Avec l’habitude, tous les juges, même s’ils ne sont pas des odontologistes avertis devraient trouver l’examen basé sur le rapport entre les crocs, en remplacement de celui basé sur le bloc incisives, simple et efficace, ce qui permettrait une meilleure assurance d’un diagnostic incontestable.

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