Créer un site internet

Dysplasie des hanches (DCF)

Dysplasie coxo-fémurale (DCF) ou dysplasie des hanches

heum ! heum !

c’est pas mon truc la dysplasie

D’abord c’est quoi la coxo machin...!

gif blog chiens

 

dysplasie-normale-chez-un-chien.jpg

Radio des hanches normale

 

dysplasie-severe-chez-un-chien.jpg

Radio d'une dysplasie sévère 

des hanches



DEFINITION :

La dysplasie est un développement anormal des articulations des hanches et se manifeste par de l’arthrose plus ou moins importante.

La tête du fémur, emboîtée dans la cavité glénoïde du bassin, y est maintenue par une capsule fibreuse, par les muscles de cette zone et par un ligament appelé ’ligament de la tête’.

Dans le cas d’une dysplasie, il existe une défaillance de ce ligament : il ne fixe pas complètement la tête qui bouge donc anormalement dans sa cavité, entraînant une déformation plus de l’arthrose. D’autres facteurs que la transmission génétique peuvent jouer dans le développement de la dysplasie des hanches : l’alimentation, l’environnement et d’éventuels excès d’activités physiques.

 

LIMITES DES METHODES ACTUELLES DE DETECTION DE LA DYSPLASIE (DCF) DU CHIEN

Depuis une quarantaine d’années, la radiographie ’officielle’ de détection de la dysplasie coxo-fémurale (DCF), préconisée par les différentes sociétés canines (OFA : Orthopaedic Foundation for Animals aux Etats-Unis - SCC : Société Centrale Canine en France, etc.) fait appel à un cliché où l’animal anesthésié est en décubitus dorsal (attitude allongée du corps) avec les fémurs parallèles entre eux et à la table et les rotules au zénith.

Cette position permet de mettre en évidence la congruence (adaptation réciproque) des surfaces articulaires et ce, d’autant plus qu’elle entraîne une rotation interne des tissus, notamment de la capsule non élastique, qui tire la tête fémorale vers l’acétabulum (cavité articulaire). Or, suivant la définition de Norberg Olsson en 1966, c’est la laxité de l’articulation, qui n’est pas mesurée avec la méthode utilisée actuellement, qui entraîne une subluxation (déplacement partiel des deux extrémités d’un os au cours d’une articulation) de la hanche dès les premiers stades de la vie, et un certain degré d’aplatissement de l’acétabulum et de la tête fémorale menant inévitablement à une ostéoarthrite (usure des articulations).

Enfin, c’est une cotation subjective (excellent, bon, moyen etc. ou A, B, C, D ou E suivant les sociétés) qui est attribuée lors de la notation des clichés. 

 

VARIABILITE D’INTERPRETATION

Le désaccord sur la notation des radiographies soumises à lecture officielle est considérable. En effet, les clichés de 65 chiens ont été interprétés par six radiologues : trois affiliés à l’OFA et trois membres du Collège Américain des Vétérinaires Radiologistes.

Les premiers ont identifiés, chacun, de 10 à 11 animaux dysplasiques, alors que pour les seconds, entre 25 et 29 étaient affectés. De plus, moins d’une radiographie sur deux était notée de manière identique par chaque groupe, soit moins de 50% de consensus. 

Enfin, lorsqu’on a présenté ces radiographies aux mêmes radiologues une année plus tard, ils ont posé un diagnostic avec un score variant de 48 à 75% ! Le radiologue qui a la moins bonne répétabilité dans sa lecture se trompe plus d’une fois sur deux. Celui qui a la meilleure, est en accord avec lui même uniquement trois fois sur quatre (SMITH, 1997).

Cela met en évidence que la méthode utilisée depuis quarante ans identifie mal les mauvais phénotypes. De nombreux chiens, bien que classés parmis les non-dysplasiques, sont des faux négatifs qui n’ont par exemple pas rencontré suffisamment de facteurs environnementaux pour exprimer des gènes délétères mis en circulation au moment de la reproduction.

 

LA METHODE : PENNHIP (Programme d’amélioration des hanches de l’Université de Pennsylvanie)

Devant les limites de la méthode actuelle, l’équipe du Professeur Gail Smith a pris en compte le point sur lequel tout le monde s’accorde, à savoir que la laxité est à l’origine de la maladie dégénérative affectant la hanche du chien, en prenant comme hypothèse de travail qu’elle est un élément objectif et mesurable.

La méthode Pennhip est une méthode radiographique de diagnostic précoce, dès l’âge de quatre mois, de la dysplasie coxo-fémurale chez le chien. Par le calcul d’un indice de ’distraction’ (ID), il est possible de déterminer la probabilité qu’un chien présente des lésions dégénératives de la hanche à l’âge adulte. Ainsi, en utilisant cet indice comme critère de mise à la reproduction d’un individu donné, il est possible au fil des générations d’éliminer la dysplasie coxo-fémurale dans la race canine : Ce que n’ont pas réussi en quarante ans les programmes officiels mis en place dans de nombreux pays, programmes toujours utilisés !

 

EN CONCLUSION : 

La détection de la dysplasie des hanches n’a aucun caractère obligatoire en matière d’élevage, si ce n’est que c’est un outil mis à la disposition des éleveurs au vue d’amélioration des races, et l’incidence certaine qu’elle a sur la cotation des sujet reproducteurs.

Au regard des résultats des études menées sur la méthode actuellement reconnue de détection et de lecture (DCP) et en l’absence de reconnaissance officielle de la méthode Pennhip qui semble pourtant avoir une fiabilité plus pertinente, beaucoup d’interrogations restent donc en suspend quant à la valeur effectivte des examens actuellement réalisés et sur lesquels néanmoins beaucoup d’éleveurs s’appuient pour valoriser leurs reproductions.

Source : Bulletin académique vétérinaire de France - 2006 - Tome 159-N°53)

 

×