La chenille processionnaire
Les chenilles processionnaires : un redoutable danger pour les chiens Dès la fin de l'hiver, les chenilles processionnaires, qui ont tissé leur nid de soie, représentent un grand danger, tant pour l'homme que pour les animaux , dont bien sure le chien. Sur les arbres où elles ont élu domicile, elles causent également d'importants dégâts. La chenille processionnaire est la larve d'un papillon de nuit, le Thaumetopoea processionaria. Il existe deux types de chenilles processionnaires : - la chenille processionnaire du pin (thaumetopoea pityocampa) aux reflets roux présente des propriétés urticantes d'octobre à avril - la chenille processionnaire du chêne (thaumetopoea processionea) de couleur grise présente des propriétés urticantes de mai à juillet. |
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La chenille processionnaire dispose dans les replis de sa peau d'une multitude de petits poils urticants et très hérissés qu'elle peut libérer en se cambrant dans une position de défense. Ce n'est qu'à partir du 3ème stade larvaire, à la 3ème mue, qu'ils deviennent urticants. Ces poils se détachent très facilement et restent en suspension dans l'air ambiant. Ils restent virulents plusieurs mois après la disparition des chenilles notamment dans les nid qu'elles ont occupés. La protéine urticante et nécrosante contenue dans les poils de la chenille est la thaumetopoeïne. Les milliers de poils qui entrent en contact avec la peau, les muqueuses ou les yeux peuvent causer des troubles très graves chez les humaines (oedèmes, accidents oculaires, vertiges, etc.) Chez le chien : Le contact avec cette protéine urticante (contact avec une chenille processionnaire vivante ou morte, ou encore les débris d'un nid) constitue une urgence vétérinaire. Ils sont souvent avalés par les chiens et peuvent causer des nécroses de tissus, leur mort. Généralement l'atteinte concerne la langue. Les symptômes : Le chien bave, la langue gonfle, est tuméfiée et va présenter rapidement un durcissement des parties atteintes par les poils urticants. Sans soins rapides, une nécrose peut apparaître entraînant la perte des tissus touchés pouvant aller jusqu'à la perte de la langue. Une action rapide du vétérinaire est vitale. Il administrera des anti-inflammatoires et antihistaminiques puissants, parfois des antibiotiques, des anti coagulants et des pansements gastriques si nécessaire. Au stade de nécrose, l'amputation de ce bout de langue devient inévitable. Les atteintes au niveau des yeux provoquent le développement très rapide d'une conjonctivite. Les poils urticants s'enfoncent dans les tissus et peuvent provoquer la cécité. Inhalés, ils provoqueront de graves difficultés respiratoires.
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Une histoire de poils : Les chenilles portent de longs poils blancs et soyeux, qui leur donnent un reflet gris argenté à contre-jour. Contrairement à une idée reçue les grandes soies de ces chenilles ne sont pas en cause. Une observation attentive montre en outre l'existence de petites poches qui apparaissent à partir du 3ème stade larvaire (sur 5 au total) et qui sont situées sur la face dorsale des segments abdominaux. Au fond de ces poches, que la chenille peut ouvrir lorsqu'elle est inquiétée, se forment des milliers de poils microscopiques (100 à 250 microns), se terminant en pointe et portant à leur extrémité de petits crochets. Seuls ces minuscules poils sont urticants. Ils contiennent dans un petit canal intérieur fermé une protéine urticante, la thaumétopoéïne, qui est secrétée par des glandes sous-épidermiques. Ces poils très légers peuvent être emportés par le vent et se ficher dans la peau ou les muqueuses. Par frottement ils se cassent, la libération du venin provoquant des démangeaisons très vives. Les zones de transpiration et les muqueuses, naturellement humides, sont les plus touchées (bouche, aisselle, yeux...). Lors des contacts avec les nids et les chenilles, ce sont des milliers de poils urticants qui peuvent entrer en action et provoquer des troubles graves (oedèmes, accidents oculaires, vertiges, etc), nécessitant le recours à un médecin (prise de médicaments antihistaminiques). Si des animaux domestiques sont touchés, il est nécessaire de consulter un vétérinaire. Les poils urticants conservent leurs propriétés d'autant plus longtemps qu'ils sont à l'abri de l'humidité, en particulier dans les nids tissés par les chenilles. Ces nids conservent leurs capacités urticantes plusieurs mois, voire 1 à 2 années, c'est-à-dire bien après la disparition des dernières chenilles. Nid de chenille processionnaire
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